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Cette revue trimestrielle présente à chaque saison un dossier approfondi sur le monde végétal, accompagné de nouvelles scientifiques.
Revue de vulgarisation scientifique publiée par les Amis du Jardin botanique de Montréal depuis plus de 40 ans
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La fascinante histoire du vin Par Albert AdamLa vigne au début de la coloniePour les plantes, pas de vie sans alcool !Par Jean RivoalLe chêne-liège, généreux de son écorce Par André DumontÀ la santé de notre terroirPar André DumontLes plantes de l’ivressePar Alain CuerrierAnecdotes et autres secrets Mezcal, Sí ! Photo-reportagePar Jean-Claude TeyssierViticulture québécoise : place à l’innovation !Par Jean-François Venne
JARDINS DU MONDELe Jardin botanique BergiusPar Maxime Johnson CÔTÉ JARDINUne floraison spectaculaireCURIOSITÉSLa prohibition au Québec BIODIVERSITÉLa renaturalisation du boisé des frênes du JardinPar Pierre Tucker À VOL D'OISEAUSurvivre à l’hiverPar Catherine Gouillard SUIVEZ LE GUIDELe petit vignoble du potager ornementalPar Marie-Josée Bernard LIVRESEt si on écoutait...Par Céline Arsenault
QUATRE-TEMPSDécembre 2009 (volume 33, numéro 4) L'Alcool, un 5 à 7 avec la nature
État de sobriétéA chaque minuscule moment qui passe, nous avons la possibilité de choisir le cours de nos vies. On l’oublie souvent car c’est un peu effrayant d’y penser. Des milliards de décisions peuvent tout faire basculer. Et si on se trompait ? Si on ne pouvait plus revenir en arrière ? C’est tentant d’avoir envie de décrocher. De ne plus penser, de se sauver dans un état second, où on ne ressent rien. Certains se tournent malheureusement vers l’alcool. Je préfère, quant à moi, essayer de vivre en état avancé de sobriété.
La sobriété, c’est plus qu’un résultat négatif d’alcootest sur le bord d’une autoroute. C’est avoir une disposition personnelle à faire des choix réfléchis et éclairés, et à les faire correctement, jusqu’au bout. Ce n’est pas contraire au concept de « party ». Il suffit de prendre uniquement ce dont on a besoin pour créer une ambiance agréable, festive, drôle et sympathique. C’est facile de se donner le droit aux petites folies, à la créativité et au rêve, quand nous avons installé nos propres balises pour ne pas se casser la figure (au propre comme au figuré). Ça permet de pouvoir regarder ce que nous avons fait hier sans gêne. Nos bons coups comme nos erreurs. Ça donne aussi la force de ne pas se cacher derrière une fausse représentation de soi-même. Celui de se tenir droit sans béquille pour défendre ses choix, ses valeurs et ses convictions. On accepte la réalité telle qu’elle est, sans la voiler d’illusions. Quand on est sobre, on a le pouvoir de réagir adéquatement si on nous dit « Je crois que tu vas un trop loin… ». Il faut beaucoup de force de caractère pour ne pas perdre de vue l’essentiel, surtout si le monde autour est chaotique. Nous sommes aussi parfois la seule personne en état de voir les obstacles sur la route. La sobriété, c’est aussi une question de dignité, qui nous fait préférer l’authentique au clinquant, la qualité à la quantité. C’est certainement ce que je tenterai de continuer à faire au Quatre-Temps en 2010. Je vous souhaite que votre nouvelle année soit toujours empreinte de cette courageuse qualité du cœur. Joyeux Noël !Stéphanie LalutRédactrice en chef
La situation en 2009 Par Marc-Olivier DesbiensLes écosystèmes tropicauxPar Jean-François VenneSauver l’arbre à musiquePar Émilie DubreuilLe petit écho de la forêtDes hamburgers qui nous étouffentPar Jo-Annie LarueWOW ! Les îles MarquisesChoisir son boisComment s'y retrouver dans les certificationsPlantes tropicales en dangerPar Mariève ParadisLes essences du QuébecUne alternative aux bois tropicauxPar Alexis Le Marec et Alain Cogliastro
JARDINS DU MONDEJardin botanique du MontetPar Denis BarabéRECONNAISSANCEUn Jardin en or !Par André Provost AUTOUR DE L'ÎLELe Bois-de-SaraguayPar Jocelyne Leduc Gauvin À VOL D'OISEAULa migration automnalePar Catherine Grouillard CÔTÉ JARDINŒuvre murale 2009 du Jardin des Premières-Nations CURIOSITÉSDarwin et les plantes carnivoresPar Caroline Cloutier DÉCOUVERTESMarie-Victorin à Trinidad et Topes de Callantes, CubaPar André Bouchard INSECTES D'ICILa vie dans un guêpierPar Sylvie Tousigant LIVRESDes championsPar Céline Arseneault
QUATRE-TEMPSSeptembre 2009 (volume 33, numéro 3) Moins une
C’est probablement la nature humaine de tout faire à la dernière minute. On se dit chaque fois « C’est pas grave, je vais m’en occuper plus tard », quand vient le temps de faire des tâches moins agréables. Il y a toujours quelque chose de plus sympathique à faire, même si c’est le ménage du garage. Alors on reporte ses responsabilités aux calendes grecques, avec un vague sentiment de culpabilité, qu’on a tôt fait d’oublier.
Pourquoi vous parler de procrastination lors d’un numéro sur la forêt tropicale humide ? Tout d’abord parce que c’est un numéro que j’ai trouvé difficile à réaliser. Parce que tout a déjà été dit sur le sujet, des centaines de fois, sur tous les angles possibles et imaginables. J’ai donc repoussé longtemps les échéances. Comme le trou dans la couche d’ozone et les pluies acides, la forêt tropicale humide a eu ses heures de gloire médiatique, jusqu’à ce qu’on se « tanne » d’en entendre parler. Je n’arrivais simplement pas à trouver pourquoi ça ne me touchait pas, alors que c’était si grave. Le problème est tellement immense qu’il en devient impersonnel. C’est comme quand on dit qu’il y a des enfants qui meurent de faim chaque jour. Ça n’empêche personne de chialer contre la circulation le matin. Visiblement, ces enfants ne meurent pas dans nos bras. La situation est toujours aussi désolante. Ici, pour qu’on se réveille à propos des forêts, il nous a fallu « L’Erreur boréale », le documentaire choc de Richard Desjardins. Ses images des kilomètres de troncs coupés nous ont laissés sans mots, le cœur à l’envers. La forêt tropicale humide n’a pas cette « chance ». L’Amazonie, c’est pas notre chez-nous. Pourtant, quand je pense à ces arbres qui brûlent jour et nuit, à ces bulldozers dont les roues écrasent tout ce qui vit, je m’arrête. J’imagine l’odeur de la fumée noire, les animaux qui fuient leurs terriers sans leurs petits, qui reviennent et ne retrouvent rien. Les insectes qui n’arrivent plus à voler. L’eau qu’on ne peut plus boire. J’aimerais avoir encore du temps, tout ce temps du monde qui a été remis à demain. Je ne peux pas partir là-bas avec vous, pour qu’on constate ensemble les dégâts, assis par terre, devant une plaine immense et vide. Je n’aurai probablement jamais les bons mots pour crier « Mais qu’est-ce qu’on attends pour sauver la forêt ? ». Je peux juste souhaiter que si vous apprenez ici à la connaître, vous apprendrez aussi à l’aimer. Car quand on aime, on n’attend jamais.Stéphanie LalutRédactrice en chef
JARDINS DU MONDELa Seigneurie de l’île d’OrléansPar Monique Laforge À VOL D'OISEAUFaire la « cour » aux oiseauxWOW !Une maison aux murs végétauxUne création de Patrick BlancINSECTES D’ICIPaternelles punaisesPar Sylvie Tousignant TÊTES CHERCHEUSESDe « Brownfields » à « Greenfields »Par Michel Labrecque LIVRESQuatres lectures à (re) découvrir pour bien remplir l’étéPar Céline Arseneault
QUATRE-TEMPS
Juin 2009 (volume 33, numéro 2)
La revue dont vous êtes le héros!
Voici un numéro beaucoup plus horticole que d'habitude. Aimez-vous le nouveau look ? Soyez sans crainte, le Quatre-Temps ne se transformera pas en magazine pratico-pratique. Martha Stewart peut dormir tranquille. Mais dans la vie, il doit y avoir un équilibre entre la théorie et la pratique. Cet été, on sort dehors ! Il est temps de prendre la santé de notre ville en main. J'en ai assez d'entendre que le ciel va bientôt nous tomber sur la tête. Cependant, je me demande souvent ce que je peux faire pour changer ça, de mon petit appartement du quartier Rosemont. Cette édition estivale est une réponse à mes propres questions et se veut très accessible pour vous encourager à faire les projets proposés, peu importe votre expérience avec le jardinage.
Que vous ayez des idées de grandeur ou bien « zéro budget », tout est possible. Prenez les choses en main. Il n’est pas nécessaire d'être un expert pour faire une différence remarquable. Moi par exemple, je n'ai pas tellement le pouce vert mais cet été, j’ai bien l’intention de tester mes aptitudes horticoles. Il y a 20 000 Amis au Jardin botanique. Imaginez une seconde Montréal avec 20 000 nouveaux arbres, autant de cours arrière en fleurs, des centaines de ruelles vertes ou encore des avenues où poussent des milliers de plantes multicolores. La balle est maintenant dans votre camp. À vous de jouer !Avant-Après Envoyez-nous vos photos ! Vous en avez assez de votre entrée gris bunker ? Votre aménagement paysager a l'air d'un décor de film d'horreur ? Envoyez-moi vos meilleures photos « avant-après ». Mon défi personnel sera de reverdir le devant de l'appartement du triplex que j'habite. Il est présentement occupé par un grand frêne, des roches et quelques courageux pissenlits. Je vous donnerai également des nouvelles de mes semences du Défi Habitats-Pollinisateurs (voir p. 36 de la revue). N'hésitez pas à m'écrire, je lis tous vos courriels avec beaucoup de plaisir. Stéphanie LalutRédactrice en chef
Discrètes et complexes - la biologie des graminéesPar Matthieu BurgardUn petit goût de sucrePar Stéphanie LalutDes plantes qui ne chôment pas Par Alain CuerrierÀ la découverte de quelques graminées rares du QuébecPar Stéphanie PellerinPrairies autour du mondePar André DumontWOW !Photo : Sandra BaroneHerbes folles et sagesPar Dave DemersBol de culturePar Stéphanie Lalut
JARDINS DU MONDEPetit écrin vert au grand charme : le Jardin botanique de StrasbourgPar Matthieu Burgard SUIVEZ LE GUIDESurtout ne m’arrosez pas !Par André Dumont CÔTÉ JARDINOpération étiquetage: les « dog tags » des plantesPar Delphine Vandycke LIVRESPour s’éduquer en environnementPar Céline Arseneault PROPOS HORTICOLELes écopelouses gagnent du terrainPar Jean-Pierre Parent À VOL D'OISEAUJardin botanique – jardin ornithologiquePar Jacques Brisson INSECTES D'ICIBrillantes conversationsPar Sylvie Tousignant
QUATRE-TEMPSMars 2009 (volume 33, numéro 1)
Les Graminées On n'a plus de blé! Il parait que c’est la crise. Et qu’on n’est pas sorti du bois. Je cogitais là-dessus quand j’ai remarqué, près de l’ancienne entrée principale du Jardin, ces mots tracés dans le plancher: «Considerate lilia agri quomodo crescunt» «Considérez comment croissent les lis des champs: ils ne travaillent ni ne filent». Par cette citation1, Marie-Victorin incitait les passants à apprécier la beauté de la nature. Mais plus encore, il invitait à rester serein, soulignant que tels les lis des champs, il nous était inutile de s’inquiéter pour l’avenir. Bon, c’est vrai que le fondateur était un frère catholique… Bien sûr, les temps (et nos références culturelles) ont bien changé depuis. Pourtant, je crois que son message est encore pertinent.
Pourquoi ne pas simplement se faire confiance tout court ? Pour plusieurs, l’année 2009 sera rude. Ce ne sera pas l’année des gros cadeaux ou des grandes dépenses. Il faudra revoir nos façons de faire, nos valeurs et surtout nos attentes. Malgré tout, j’envisage cette période avec confiance. Une période ou la simplicité, la chaleur humaine et la solidarité pourront reprendre leur juste place. On devrait plutôt parler de « calme » économique. Nous passerons peut-être plus de temps en pique-nique que dans les grands restaurants. Les marches se prendront dans les sentiers du Jardin alpin plutôt que dans les Alpes. Et alors ? On n’a pas souvent le sentiment de faire l’Histoire. Pour une raison bizarre, le passé a toujours l’air plus héroïque, plus courageux. «Eux», ces gens d’une autre époque, ils ont vraiment vécu, construit, changé notre monde. Eh bien là, c’est à notre tour. Stéphanie LalutRédactrice en chef1 Nouveau Testament Matthieu 6:28, pour ceux, comme moi, qui n’ont aucune idée d’où sort ce texte.
Une nouvelle serre pour protéger le futur Par Gilles VincentBienvenue dans la nouvelle serrePar Francine HoffmanLes dessous d’une transformation extrêmePar Lise MilletteLa banane sous toutes ses peluresPar Marie-Josée BernardUne serre verte et éducativePar Andrée HalléFruits inouïs Par Stéphanie Lalut
PORTRAITVivre l’émotion avec Charles-Mathieu BrunellePar Stéphanie Lalut À L'AFFICHEÀ Cuba avec Marie-VictorinPar André DumontWOW !L’International Garden Photographer of the YearÀ VOL D'OISEAUDe la grande visite au Jardin botaniquePar Jacques Brisson CÔTÉ JARDINMurale des Premières NationsPar Stéphanie Lalut DÉCOUVERTESSur la routes des épicesPar André Dumont TÊTES CHERCHEUSESAlain Olivier – Souvenirs d’AfriquePar Alain Cogliastro JARDINS DU MONDELe Jardin botanique de MelbournePar Raphaëlle DeromeLIVRESÊtre écolo, partout et en tout tempsPar Céline Arseneault
QUATRE-TEMPSDécembre 2008 (volume 32, numéro 4) La chaleur de l'hiver
Il y a maintenant deux ans, je mettais pour la première fois les pieds au local des Amis. Un coup du hasard. J’ignorais tout de la revue Quatre-Temps, et plus encore des plantes, des arbres ou des fleurs. Certains collègues me disaient même que de vouloir parler d’horticulture ou de biologie végétale, ce n’était pas du « vrai journalisme ». Voilà pour l’ambiance ! Comme beaucoup de Montréalais, j’étais totalement indifférente au Jardin botanique. Déambuler au milieu des plantes, c’était bien beau, mais j’avais d’autres chats à fouetter. Des choses plus « in », plus excitantes. Et certainement plus urgentes.
Le Jardin était trop grand, trop vaste, trop loin de moi. Il m’énervait avec ses serres aux sujets pointus (gesnériacées ! c’est quoi ça ?), ses plantes incultivables (bonne chance avec les orchidées, j’arrive à peine à conserver un céleri frais dans le frigo) et ses conifères à l’autre bout, près du boulevard Rosemont, qui étaient pour moi autant d’épinettes monotones. Je voulais tout savoir, tout de suite. Et lui ne me disait rien. J’ai donc lentement appris à le connaître grâce à ceux qui partagent sa vie. Vous avez suivi ici, au fil des parutions de la revue Quatre-Temps, ma rencontre avec le Jardin. Nos débuts hésitants et maladroits. Mes erreurs et aussi mes oublis. Faute de le connaître, il me manquait les mots pour vous parler de lui. Aujourd’hui, quand j’entre le matin, longeant la grande allée qui mène à la fontaine, j’ai l’impression de retrouver celui que j’aime. « Hé ! Jardin, ça va ? » Nous sommes un couple bien improbable. Je sais qu’il ne me livrera pas tous ses secrets. Il est toujours occupé par mille projets, et je dois le partager avec ses nombreux Amis. Et même si nous nous voyons souvent, les occasions d’être tranquillement en tête à tête sont rares. Mais on dit qu’aimer, ce n’est pas se regarder l’un l’autre, mais regarder ensemble dans la même direction. Il me faut maintenant prendre une pause et réfléchir au chemin parcouru. Que faire maintenant que nous nous sommes apprivoisés ? Comment vous le présenter au-delà du connu et des apparences ? Ce Jardin m’intimide encore. Alors que le souffle froid de l’hiver s’installe et balaie contre ma fenêtre les feuilles des frênes dont je connais maintenant le nom, je n’ai pas encore de réponse. Mais j’ai une idée. Oh !... une toute petite idée. Il faudra à présent que j’aille gagner son coeur.Stéphanie LalutRédactrice en chef
Vivre ensemble Par Stéphanie LalutLa pollinisation Par Marie-Josée RichardL’esprit bohème des plantes Par Marianne BachandDes oiseaux et des plantes Par Michel LebeufDans la « cuisine » de l’InsectariumPar Delphine VandyckeMettez-y un peu de biodiversité ! Par André DumontGrandes menaces Par Marie-Josée Richard
JARDINS DU MONDEBicentenaire du Jardin botanique de Rio de JaneiroPar Dr. Ana Rosa De Oliveira et Clarissa OmelchukINSECTES D'ICILa vraie « bibitte à patates »Par Sylvie Tousignant DÉCOUVERTESSur le chemin de Marie-Victorin à la Punta de Maisí, CubaPar André Bouchard À VOL D'OISEAULa Grosse BerthaPar Jacques Brisson PROJETS Les sentiers de l’ArboretumPar Nathalie Gagnon WOWPhotos de Jean-Claude TeyssierSUIVEZ LE GUIDELa métamorphose de l’InsectariumCURIOSITÉLes fleurs de verre de HarvardPar Mélanie Robitaille LIVRESL’authentique beauté du vivantPar Céline Arseneault
QUATRE-TEMPSSeptembre 2008 (volume 32, numéro 3)L'histoire de Mousti
Je pourrais vous parler de bien des choses concernant la relation que nous entretenons avec le vivant. De l’utilité des plantes à notre survie, des phénomènes hors du commun que l’on trouve dans la nature par exemple. Mais laissez-moi plutôt vous raconter une courte histoire qui illustre mieux l’essentiel de mon propos... Il était une fois, dans une contrée lointaine appelée Abitibi, une petite fille de cinq ans qui aimait bien jouer dehors les beaux soirs d’automne. Elle rentrait à la maison, dévorée par les moustiques.
Elle devait ensuite s’enduire d’une bonne couche de calamine rose qui lui donnait un air de gomme baloune qu’elle n’appréciait guère. Fachée contre ces bestioles qui dérangeaient ses parties de corde à danser, elle décida d’infliger une punition grave à l’une d’entre elle, qui servirait d’exemple à toutes les autres. Elle jeta son dévolu sur un moustique qui s’aventura sur sa Barbie. TAC ! La bête était assommée, mais toujours vivante. « Ha ah ! » fit la petite fille. « Il va voir de quel bois je me chauffe celui-là ». Et crac, une aile en moins. Et vlan, une patte toute croche. La créature tentait de s’envoler, en vain. « Bien fait ! » pensa la fillette d’un air satisfait. Et c’est alors que se produisit l’inattendu. À force de s’acharner sur sa victime, elle observa que le moustique avait un corps d’un joli gris duveteux strié de petites lignes noires et qu’il était muni de longues antennes qui ressemblaient à des plumes. Et surtout, de grands yeux noirs immobiles. Ahhh, ces yeux... C’en était trop. La petite fille éclata en sanglots. Tout ceci n’était pas bien du tout...elle le comprit trop tard. Ayant succombé à ses blessures, c’est en grande pompe que fut inhumé celui qui s’appellerait dorénavant Mousti. Et si son cercueil fait d’une boîte d’allumettes a probablement aujourd’hui disparu, son souvenir n’a pas quitté la petite fille qui a depuis bien grandi. Voilà donc l’histoire d’une de mes grandes leçons. En m’attardant sur Mousti, j’ai découvert le merveilleux du vivant. Ce numéro révèle d’autres facettes des interactions entre les êtres vivants. Les plantes, les animaux et les arbres nous sont essentiels, leur évolution est unique, leurs différences irremplaçables. Mais probablement bien plus important que d’assurer notre continuité, leur beauté et leur fragilité nous ramènent invariablement à ce qui donne son sens à l’existence : notre humanité. Stéphanie LalutRédactrice en chef
Biodiversité, un concept aux mille visagesPar Patrick BlandinLes jardins botaniques et la conservation des plantesPar Gilles VincentVilles vivantes ! Par Joëlle Roy LeFrançoisLes écosystèmes laurentiens à la merci des plantes exotiques envahissantesPar Marianne Guilmette et Hélène GodmaireLes grandes méconnues du monde vert : les bryophytesPar Jean FaubertIl n’y a pas que des ours polaires en ArctiquePar Alain CuerrierChampignons – Il va y avoir des spores !Par Raymond ArchambaultLa diversité des érablièresPar Isabelle Aubin et Benoît Hamel
JARDINS DU MONDELe jardin botanique royal de KewPar Simon MayoPROPOS HORTICOLELes plantes du Québec en horticulturePar Ségolène LorrainINSECTE D'ICIMoustiquePar Sylvie TousignantTÊTES CHERCHEUSES Jardins de liberté Regard anthropologique sur les jardins de la Grèce du Nord Martine LandriaultPar Nathalie Labelle AVENTUREBouthan – Singe, reine et pavots bleusPar Dave DemersÀ VOL D'OISEAULe moucherolle, un oiseau fidèle à sa nichePar Jacques BrissonLIVRESUn peu ou beaucoup ?Par Céline Arseneault
QUATRE-TEMPSMars 2008 (volume 32, numéro 1) Plaidoyer pour les laids
Etes-vous beau ? Si oui, vous avez de la chance. Dans notre nature, humaine du moins, les laids n'ont pas beaucoup d'avenir. Surtout pas les plantes et les animaux. On parle beaucoup de la biodiversité mais on s'engage rarement envers les espèces que l'on trouve moches, sans éclat ou dont on ignore l'utilité. J'avais remarqué ce phénomène assez dérangeant lors des débats sur la chasse aux phoques, grands mangeurs de morue. Je n'ai toujours pas une opinion claire sur ces enjeux mais je suis certaine d'une chose : le combat entre les phoques et les morues était inégal.
Non mais, c'est vrai, avez-vous déjà regardé une morue de près ? Pas de quoi donner envie de l'embrasser. La pauvre était en compétition avec le blanchon, ce « mignon-tout-plein » du monde animal. C'était, d'un point de vue look, perdu d'avance le poisson... Idem pour les chardons. Franchement, qui, même si ils étaient soudainement menacés, se démènerait pour les sauver ? Ils piquent, ils envahissent, se collent sur nos vêtements et ne sont même pas beaux à regarder. A cause de leur apparence, personne ne se questionne sur leur importance écologique. Nous ne sommes que des snobs. Biodiversité d'accord, tant qu'elle est jolie à regarder ! Ceci me donne une occasion en or de citer Marie-Victorin, notre très cher fondateur du Jardin botanique. J'admets ne pas le lire aussi souvent qu'il le faudrait mais j'ai beaucoup aimé ce passage, tiré de son introduction à la Flore Laurentienne. Il a, je crois, les meilleurs mots pour parler notre terre, de nos actions et de l'avenir de notre monde. Je vous laisse méditer là-dessus pendant le dégel ! « Les influences intrinsèques, forces d'évolution ou d'élimination, qui agissent sur le dynamisme des flores en général, et de la flore du Québec en particulier, sont fonction de la nature des êtres organisés, et continueront à s'exercer lentement, mais fatalement, dans le sens du développement et dans le sens de la régression. Les influences extrinsèques, qui se rapportent surtout à l'activité intelligente de l'homme et à ses moyens d'action sur la nature, augmentent graduellement d'importance, et sont, de leur essence, plus rapides et plus brutales. Elles tendent à brouiller les flores, à les amener à un état d'équilibre bien différent de l'équilibre naturel. Par la destruction des barrières, par la suppression des distances, par l'activation des transports, qui troublent le balancement millénaire des éléments de la Biosphère, elles tendent à établir sur la planète une certaine uniformité. Mais ces facteurs diminueraient graduellement d'intensité dans l'hypothèse de la destruction de notre civilisation et d'un retour possible à la barbarie ; ils cesseraient d'agir avec la disparition de l'espèce humaine. L'équilibre ancien devrait alors se rétablir, à peu de chose près. Les hordes végétales depuis longtemps tenues en échec par le labeur humain, les plantes de proie longtemps traitées en ennemies, s'avanceraient sur nos champs, monteraient à l'assaut de nos villes, en couvriraient les ruines d'épaisses frondaisons, cependant que sur les cendres de la grande maison humaine, dans un air devenu plus pur, sur une terre redevenue silencieuse, brillerait encore, libéré, sauvage et magnifique, le flambeau de la Vie ! » Stéphanie LalutRédactrice en chef
Le voyage des huiles de la plante à notre assiettePar Éric ThériaultD'où provient l'huile ? Les huiles chez les plantes.Par Marie-Hélène WeechLe canola, une invention canadienne Par Geneviève DubéJeunes premièresPar Hélène Marion, Geneviève Martel, Joanna Prime, Claudine Souchon et Nathalie LabelleLe savon, une histoire de plantes depuis 4500 ansPar Patricia PerronAide-mémoire : Propriétés des huiles, comment les choisir et les conserverDossier jeunes : La fertilité des grainesPar Huguette Beauchamp
JARDINS DU MONDEGrandiose GettyPar Raphaëlle Derome PROPOS HORTICOLEL'arbre qui « guérirait tous les maux »Par Jean-Pierre Parent À VOL D'OISEAULa beauté asymétrique du bec-croiséPar Jacques Brisson WOWLe Jardin après minuitPhotos Linda Rutenberg BIODIVERSITÉLe carex faux-lupulina, une espèce en voie de disparitionPar Stéphanie Pellerin TÊTES CHERCHEUSESQuand un chercheur baigne dans l'huile Pierre HaddadSUIVEZ LE GUIDEL'envers du décor : Les serres de production et de collectionPar Delphine Vandycke AVENTUREPatagonie - Terre des géantsPar Pierre Tucker CÔTÉ JARDINCélébrer les cycles de la viePar Magali Bourrel LIVRESSur la routePar Céline Arseneault
QUATRE-TEMPSDécembre 2007 (volume 31, numéro 4)Tout baigne dans l'huile En ce début d’hiver, je veux vous parler d’art. Quel est le lien entre l’art et les huiles ? Tout d’abord ça me permet de vous expliquer pourquoi la couverture de la revue n’est pas liée au dossier. En effet, cette magnifique plante photographiée par Linda Rutenberg ne produit pas beaucoup d’huile. Cependant, les huiles végétales ont longtemps servi à produire du matériel pour les artistes, dont la fameuse peinture à l’huile (celle qui est « bien difficile » !). Parlons donc cette fois-ci du contenant et non du contenu de ce numéro.
Le Quatre-Temps est une belle revue. Ce n’est pas moi qui le dit, mais vous. Chaque fois que je le montre, c’est votre premier commentaire. Il faut dire que l’équipe travaille fort depuis des années. Cependant, nos efforts seraient vains si il n’y avait pas derrière ce travail des artistes de talent.
Un ancien professeur d’arts plastiques avait dit en classe un jour « Vous verrez, la vie vous ramènera toujours vers l’art ». J’avais à l’époque porté peu d’attention à ces paroles et des nombreuses années se sont écoulées sans que je prenne un pinceau ou un crayon de couleur. Pourtant, subtilement, l’art est revenu. Je le retrouve quand je regarde les photos pour choisir celle qui a la plus belle luminosité. Quand j’imagine l’effet que fera la page couverture dans les présentoirs. Dans mes collaborations avec les illustrateurs, la graphiste ou les photographes. L’art, sous ses différentes formes, finit toujours par me rattraper. Je vous invite à observer tout l’art dans ce numéro. L’architecture et les aménagements du Getty Center, les photographies du Jardin botanique la nuit ou les illustrations qui ajoutent un sourire à la lecture d’un texte, tout cela en fait partie. Je veux aussi souligner son rôle essentiel et mon admiration pour tous ceux qui choisissent d’y consacrer leur vie. Ils rendent mon travail tellement plus agréable. Les illustrateurs et bédéistes sont encore malheureusement les enfants marginaux de la culture. C’est pourtant eux qu’on aime le plus sans l’avouer ouvertement. Parce que ça ne fait pas très sérieux. On se vante de lire les pages économiques des journaux, pas de chercher les « bonhommes » cachés avec les petites annonces ! Comme si l’art était réservé aux musées…J’espère que vous apprécierez les dessins dans ce numéro. Pendant cette période des fêtes, je vous encourage à voir, offrir et surtout faire de l’art. Laissez vos peurs de côté et ressortez vos ciseaux à découpages ou cette vieille guitare désaccordée qui traîne au sous-sol. Dessinez avec vos enfants ou petits enfants. Laissez-vous inspirer par les beautés que la nature a crée. Voilà ce que j’appelle le véritable art de vivre !Stéphanie LalutRédactrice en chef
Images du passé Les germes du futurCommission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire au QuébecPar Nicolas SatgéPaysage fruitierPar Victor Larivière et Patricia PerronOuste ! Éloignez les mammifères du potagerPar Christine PerreaultAgri-Réseau ou l'agriculture en quelques clicsPar Delphine NaumParticipez aux plaisirs de l'agriculture de chez nousPar Geneviève DubéLes mycorhizes en agricultureLa deuxième révolution vertePar Marc St-Arnaud et Chantal Hamel
JARDINS DU MONDEEscapade botanique dans les jardins canariensPar Claude D'Astous DÉCOUVERTESur le chemin de Marie-Victorin à Holguin, CubaPar André Bouchard SUIVEZ LE GUIDELe jardin des plantes utiles : Joindre l’agréable à l’utile
Par Delphine Vandycke GUIDES BÉNÉVOLESAvoir trente ans… et des lendemains pleins de promessesPar Yolande Mindt INSECTES D'ICIUne chenille météo ?Par Sylvie Tousignant TÊTES CHERCHEUSESL’agriculture en mouvementPortrait de Guy DebailleuilPar Delphine Naum À VOL D'OISEAULe délicieux « goglu »Par Jacques Brisson LIVRESÀ découvrirPar Céline Arseneault
QUATRE-TEMPSSeptembre 2007 (volume 31, numéro 3) Il était une fois dans l'est...
Je rêve depuis longtemps de traire une vache. Une belle vache brune avec de grands yeux doux et le flanc tiède. Je dois pourtant me contenter d’en caresser une en cachette lors de ma visite annuelle à l’exposition agricole de Saint-Hyacinthe. C’est tristement, comme pour beaucoup de citadins, mon seul contact avec la vie rurale. J’ai un rapport bien émotif à l’agriculture. Et également fort contradictoire. Mon image romantique de la campagne se heurte au dur silo de la réalité ! Je veux manger sans pesticides mais les pommes « moins que parfaites », avec une petite marque dessus, je ne les achète pas. J’encourage haut et fort la production locale mais je ne me passerais pas d’ananas et de kiwis. L’odeur des porcheries me rebute néanmoins je salive devant un plats de côtes levées sauce BBQ.
Dans mon monde idéal, les agriculteurs ont tous de petites productions et tiennent un joli kiosque bucolique sur le bord de la route (idéalement situé en ligne droite entre mon domicile et le bureau). Tout ça bien sûr avec la possibilité de passer une fin de semaine « à la bonne franquette » avec le fermier, pas occupé du tout, qui m’accueille avec la famille dans sa maison, où -oh surprise ! - il y a une grange en bois peuplée de chatons ! Une botte de foin avec ça ? Contre toutes attentes, c’est vers ce programme que se tournent plusieurs agriculteurs, chacun à leur façon. Bien sûr, on est loin du tableau décrit plus haut. Cependant, de nouvelles percées, comme le développement des mycorhizes, pourront réduire à long terme notre dépendance aux engrais phosphatés. Nous verrons lors de prochaines années l’impact que la toute dernière commission sur l’avenir de l’agriculture. De plus en plus d’efforts sont également faits pour rendre l’information agricole disponible au grand public, comme en témoignent des initiatives comme Agri-Réseau. Pour les incorrigibles idéalistes et ceux qui auraient ratés leur vocation, plusieurs activités éducatives et familiales sont maintenant offertes directement sur des fermes du Québec. Ceux qui préfèrent vivre la vie de rat des villes plutôt que celle de rat des champs peuvent venir visiter notre magnifique jardin des plantes utiles, sur le site du Jardin botanique. Je vous souhaite à tous une bonne rentrée scolaire et de trouver cette année un peu de bonheur dans un pré! Stéphanie LalutRédactrice en chef
Les arbres peuvent-ils être immortels ?Par Francis HalléZoom sur les écorcesPar Cédric PolletSuzanne Hardy. À la rencontre de l’arbre admirable Par George-Hébert GermainMoins de forêts, plus d’arbres : Solutions d’avenir pour le sud du Québec Par Alain CogliastroMédecine grandeur arbrePar Alain Cuerrier et Caroline Gagnon
JARDINS DU MONDELa bambouseraie de Prafrance, 150 ans de passion et d’échangePar Sylvie Courchesne PROPOS HORTICOLEMythes et réalités sur la plantation et l’entretien des arbresPar Jean-Pierre ParentSUIVEZ LE GUIDECinq petites histoires d’arbre. Allez hop, un peu d’anthropomorphisme !Par Michel LabrecqueBIODIVERSITÉLa polémoine de Van Brunt Par Stéphanie PellerinINSECTES D'ICILa cigalePar Sylvie TousignantTÊTES CHERCHEUSESChroniques de l’épinette noirePar Mélanie RobitailleÀ VOL D'OISEAULe festival de jazzPar Jacques BrissonLIVRESÀ propos de l'âme des plantes, des jardins et des jardiniersPar Céline Arseneault
QUATRE-TEMPSJuin 2007 (volume 31, numéro 2) Tirez-vous une bûche
N'ajustez pas votre magazine, il y a bel et bien une nouvelle rédactrice à la barre du Quatre-Temps. C'est avec beaucop d'enthousiasme que j'ai préparé ce numéro sur la thème de l'arbre. Je dois tout de même admettre que c'était embêtant. L'arbre... voilà un sujet bien large ! Jusqu'à tout récemment, si je voyais clairement les arbres qi m'entourent, je leur portait une attention bien limitée. omniprésents, les arbres faisaient pour moi tout simplement partie du décor. Je l'avoue...j'ai déjà considéré les haies de cèdres commes des clotûres ! On n'a qu'à penser à des produits aussi inusitésque le caoutchouc, le charbon et le "chewing gum" pour se convaincre que notre vie tourne autour de l'arbre. Il y a les fruits qu'ils nous donnent, les planches de nos maisons, et l'abri qu'ils offrent aux animaux de nos forêts, alouette ! À mon grand désarroi, j'ai vite compris que nous n'avons que 52 pages...
Un numéro un peu éclectique, ce spécial arbre. En fait, il y avait tellement des sujets que nous avons décidé de piger dans différents domaines afin d'offrir un portrait, qui, quoique incomplet, touche aux grandes lignes. Les forêts ont été mises de côté délibérément, afin de leur consacrer un numéro ultérieur. Ma première question était "Ça vient d'où un arbre ?" Si les oiseaux sont le résultat de l'évolution des ptérodactyleset les gros minets de nos salons d'anciens félins féroces, l'arbre a-t-il lui aussi un ancêtre inusité ? Le professeur Martin Lechowicz nous présente l'arbre généalogique ... de l'arbre ! Pouvant atteindre des centaines, voire des milliers d'années, c'est à se demander si les arbres meurent parfois de leurr belle mort ? Francis Hallé nous livre les secrets de leur invraisemblable fontaine de Jouvenance. De son côté, Alain Cogliastro préapre de nouvelles façons de'ajouter des arbres sur nos terres agricoles.Vous trouverez également inséré avec votre numéro, un guide des arbres remarquables du Québec. Une initiative de Suzanne Hardy, présentée par la plume de George-Hébert Germain en page 28. Ouvrez l'oeil dans votre cours, vous possédez peut-êtreun de ces fameux spécimens ! Anciennement journaliste à "La vie en rose", Hélène Peneault livre un "coup de gueule" sur notre manque de considération envers ces alliés silencieux que sont les arbres. Ouch ! Mon coup de coeur de la saison va aux magnifiques photos de Cédric pollet. Vous ne verrez plus les arbres de la même manière (ni d'aussi loin!). Et si par malheur les vacances d,été ne suffisent pasà vous redonner un teint frais et de l'énergie à revendre, vous serez probablement tentés de tester la "médecine grandeur arbre" d'Alain Cuerrier et Caroline Gagnon Je vous souhaite un bel été, à l'ombre du plus grand être vivant de la planète ! Bonne lecture ! Stéphanie LalutRédactrice en chef
Rencontre au sommetPar Marie-Claude OuelletEnjôleuses enrouleusesPar Julie BoudreauLe houblon : une grimpante qui se « boit »Par Yves LavertuFlorissantes grimpantes au Jardin des arbustesLes rosiers dits « grimpants »Par Bertrand Martin Potager à l'assaut du ciel Par Jean-Pierre ParentPetites incursions dans la « flore laurentienne »... grimpante !Par Frédéric CoursolTout dépend des supportsTombantes, rampantes ou... grimpantes ? Par Albert Mondor
DÉCOUVERTESRosiers rustiques : 'Félix Leclerc' et 'Emily Carr'L'Hymne au printemps Par Marie-Hélène CroisetièreJARDINS DU MONDEDéjà un peu... l'Asie Le Jardin Botanique de l’Université de la Colombie-BritanniquePar Dave DemersÀ VOL D'OISEAULe colibri : l’oiseau au vol le plus… lent !Par Jacques BrissonTÊTES CHERCHEUSESLa mission de Jacques Brisson : faire aimer la naturePar Denis LauzerINSECTES D'ICIUne abeille et ses chatonsPar Sylvie TousignantLIVRESMille histoiresPar Céline Arseneault
QUATRE-TEMPSMars 2007 (volume 31, numéro 1) "Et c'était un spectacle passionnant"
Pour signifier à quel point une réalité rencontrée en reportage nous a subjugués, mes collègues journalistes et moi, employons souvent une expression particulière. Nous disons « être happé par un sujet » ! Je vous avoue que c’est ce qui nous est arrivé en pénétrant, cette fois, dans le monde fascinant des plantes grimpantes, ces végétaux dont le pouvoir d’envahissement, bien réel d’ailleurs, n’est pas sans titiller notre imaginaire. Le figuier étrangleur de la page Z parle de lui-même… D’emblée, les stratégies de fixation de ces végétaux – ils en auraient plus d’une trentaine ! – et leurs infinies facultés d’adaptation, impressionnent. Ce n’est pas rien de poser la loupe sur les minuscules ventouses de certaines espèces de vigne (Parthenocissus quinquefolia) qui adhèrent à la brique comme des petits doigts d’amphibiens. Ce n’est pas rien non plus de contempler les vrilles que d’autres espèces déploient tout autour d’elles à la recherche d’un support, ces vrilles qui semblent, ma foi, si sensitives.
Et imaginez notre étonnement en découvrant que les questions spontanées que nous nous posions au sujet de ces végétaux hors du commun, le grand Charles Darwin (1809-1882) les avaient aussi abordées dans un livre intitulé Les mouvements et les habitudes des plantes grimpantes, paru en 1875. Car Darwin ne s’est pas intéressé qu’à l’Évolution*. En étudiant une plante grimpante de serre (Ceropegia gardneri), il aura été l’un des premiers à déceler la circumnutation. Du latin circum « autour », et nutatio « balancement de la tête », la circumnutation est ce phénomène décelable chez les grimpantes volubiles, qui fait se déplacer leurs pousses terminales en un mouvement circulaire afin de rencontrer, ce faisant, un support auquel elles pourront s’accrocher pour monter à la recherche de la lumière…Impressionnés, nous l’avons été aussi en découvrant à quel point les grimpantes sont productrices de fleurs d’une beauté à couper le souffle ! Et pas besoin d’aller très loin pour s’en convaincre : les clématites Tangutica du Jardin des arbustes (voir à la page X), et non loin de là le chèvrefeuille glauque (Lonicera dioica var. glaucescens ) de l’Arboretum (p. Y), pour ne nommer que ceux là, en font rapidement la démonstration. D’ailleurs, poser son regard sur une fleur de passiflore pour la première fois de sa vie, vous en imprime le souvenir pour le reste de vos jours. Découvrez donc lentement ce nouveau numéro que nous avons voulu pour vous, en ce début de printemps, éblouissant. Et peut-être serez-vous comme nous – et comme Darwin ! - « happé par le sujet ». Luc DupontRédacteur en chef*À preuve, ces titres glanés au hasard : De la variation des animaux et des plantes sous l'action de la domestication (1868) ; L'expression des émotions chez l'homme et les animaux (1874) ; Des différentes formes de fleurs dans les plantes de la même espèce (1878) ; Rôle des vers de terre dans la formation de la terre végétale (1882). Et bien sûr l’incontournable ouvrage qui le rendit célèbre : L'origine des espèces au moyen de la sélection naturelle, ou La lutte pour l'existence dans la nature, publié en 1860.
Intrigante nature : dis, maman, pourquoi ?Par Marie-Claude OuelletÉrotisme au jardin… ou la déception d’un jardinier amoureuxPar Alain CuerrierLes fleurs noires : cet obscur objet du désirPar Sophie Malavoy« Quelques arpents de piège », version végétale !Par Marie-Josée BernardFascinantes chimèresPar Marie-Hélène CroisetièreLe durian, symbole de l’Asie tropicalePar Francis HalléParoles de plantes : un « sans-fil » chimique!Par Marie-Hélène Croisetière
HORS CHAMPL’érable à sucre : un emblème malmenéPar Jacques BrissonJARDINS DU MONDELe Domaine du Rayol : territoire de nature et d’espritPar Sylvie CourchesneSUIVEZ LE GUIDELes Gesnériacées : bien plus que des violettes africainesPar Lise ServantÀ VOL D'OISEAUUn chasseur sachant chasser au son Par Jacques Brisson WOW !La fleur du SouvenirPar Marie-Claude OuelletTÊTES CHERCHEUSESSymbiose mycorhizienne : entre champignons et racines, c’est… donnant donnant !
Par Sébastien RenaultLIVRESLa cuvée 2006 des passionnésPar Céline Arseneault
QUATRE-TEMPSDécembre 2006 (volume 30, numéro 4) ‘Bizzarria’, ‘Black Baccara’, « Arbres gourmands » et autres PennisetumBienvenue au Cabinet des curiosités! ‘Bizzarria’ n’est pas le titre du dernier spectacle du Cirque du soleil, mais une chimère végétale… ‘Black Baccara’ ne renvoie pas au Casino de Montréal, mais à une rose noire… Les ‘Arbres gourmands’ n’évoquent pas un club de gastronomes amateurs, mais des arbres bouffeurs de clôture… Et, non, Pennisetum n’est pas la version latine de ce que vous pensez ! Quoique, si on y regarde à deux fois…
Vous êtes sur le point de tremper dans le plus étrange sujet qui soit. Car on a décidé d’enfermer pour vous, entre les deux couvertures de ce numéro, quelques-unes des plus « curieuses curiosités » du monde végétal. Un peu comme les collectionneurs enfermaient naguère dans leurs cabinets des objets de curiosité.
Prenons le cas de ‘Bizzarria’. Il y a environ 300 ans, deux plantes vraisemblablement greffées l’une sur l’autre – le cédratier (Citrus medica) et l’oranger à fruits amers (Citrus aurantium) - arrachèrent aux premiers témoins qui la virent des HO ! et des HA ! Car la plante résultante ne s’était pas comportée en greffe normale – où les cellules du porte-greffe et du greffon gardent leur intégrité. Les tissus du cédratier et de l’oranger amer s’étaient au contraire emberlificotés d’une façon telle qu’ils donnèrent naissance aux plus étranges fruits qui soient…Avec ‘Black Baccara’, l’irrésistible rose noire (pourpre foncé diront les puristes !), le coup avait été bien calculé. Il y a 50 ans, une société française du nom de Pépinières Meilland international s’engageait dans une fascinante odyssée : créer une rose entièrement noire. C’était tout un défi quand on sait que malgré les 2 750 variétés de plantes sombres et foncées existant dans la nature, aucune n’est véritablement noire…Ont-ils réussi ? Les résultats parlent par eux-mêmes…Le phénomène des « Arbres gourmands » est probablement vieux comme le monde. On a tous vu un jour ou l’autre les images stupéfiantes d’arbres qui, croissant à proximité d’un objet (clôture, pierre tombale, panneau de signalisation, etc.), sont allés jusqu’à l’enfermer en eux, poursuivant leur développement comme si de rien n’était… Cela constitue avec les chancres, les balais de sorcière et autres curiosités naturelles, de biens grands mystères pour les enfants…Les adultes, rassurez-vous, ne seront pas en reste car ils pourront toujours se rabattre sur un texte qui leur est destiné, où on revisite les réalités suggestives du monde végétal, avec Éros au jardin… Quant au signataire de ces lignes, qui a pris avec grand plaisir la relève de son ami Martin Paquet à la barre du Quatre-Temps, disons qu’il colle aussi très bien au thème de ce numéro, se définissant lui-même comme un curieux journaliste… Mais pas assez étrange, toutefois, pour être rangé sur les présentoirs d’un cabinet !Bonne lecture et au plaisir !Luc DupontRédacteur en chef
Un jardin accueillant pour tousMot du maire de Montréal Le sens de la fêteLa lente naissance d’un jardin extraordinairePar Martin PaquetD'hier à aujourd'hui Par Martin Paquet Le frère Marie-Victorin, l'âme du Jardin botaniquePar Yves GingrasHenry Teuscher : portrait d’un homme passionnéPar Anne BélangerPierre Bourque : l’homme de la renaissance du JardinPar Michel LeboeufMarie-Victorin et la tourterelle tristePar Jacques BrissonLe Jardin botanique en chiffresPar Marie-France LarochelleHors du temps, toujours en mouvementPar Georges-Hébert GermainL'équipe du Jardin botaniqueHistoires de plantesPar Stéphane BailleulDans les coulisses du Jardin botanique Par Martin Paquet et Michèle-E. Hogue Témoignages L’éducation au Jardin botanique : une promenade qui mène à la réflexionPar Anne Charpentier et Ghyslaine GagnonLe Jardin botanique et l’essor de l’horticulture au QuébecPar Jean-Pierre ParentLa recherche au Jardin botanique : une symbiose avec l'Université de Montréal Par André BouchardHistoire d'une symbiose Et si c’était à refaire ?Par Michel LabrecqueOn revient toujours au JardinPar Michel Leboeuf
QUATRE-TEMPSJuin 2006 (volume 30, numéro 2 et 3) Le Jardin botanique de Montréal fête ses 75 ans!
Le Jardin botanique de Montréal, l’un des plus importants au monde, célèbre cette année son 75e anniversaire. La revue Quatre-Temps souligne cette étape marquante avec un numéro double entièrement consacré à l'institution fondée par le frère Marie-Victorin en 1931.Le Jardin botanique, c’est tout à la fois un lieu de beauté, un havre de paix au cœur du tourbillon urbain, une destination touristique incontournable, un joyau horticole et une source d’inspiration pour les jardiniers amateurs et professionnels, un centre de recherche de calibre international, un lieu d’initiation au jardinage pour des générations de Montréalais, un acteur important du virage vert de la Ville de Montréal, un point de rencontre des cultures d’ici et d’ailleurs, un espace d’évasion et de méditation… et beaucoup plus !
Ce numéro exceptionnel du Quatre-Temps rappelle le contexte difficile de la naissance du Jardin botanique et certaines étapes marquantes de son histoire, il présente les bâtisseurs de l’institution, il montre comment depuis trois quarts de siècle le Jardin est demeuré fidèle aux missions fondamentales chères au cœur de Marie-Victorin, et il amène ses lecteurs dans les coulisses du Jardin, là où se prépare le magnifique spectacle de la diversité végétale.Saviez-vous que ?On compte quelque 2 000 jardins botaniques du monde ; Montréal possède l’un des dix plus importants ;Si Marie-Victorin est l’âme du Jardin botanique, son concepteur est un architecte paysagiste d’origine allemande, Henry Teuscher ;Au début de la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement fédéral a songé à réquisitionner le Jardin botanique pour en faire une école d’aviation !On dit de Pierre Bourque, qui dirigea le Jardin botanique de 1980 au milieu des années 1990, qu’il a présidé à la renaissance de l’institution ;Au sein du Jardin botanique, une vingtaine de chercheurs font reculer les frontières de notre connaissance du monde végétal ;Outre les 10 serres d’exposition qui accueillent les visiteurs, le Jardin botanique compte 42 serres qui abritent les centaines de milliers de végétaux qui composent ses collections ;Le Jardin botanique abrite la seconde collection de plantes séchées au Canada, celle de l’Herbier Marie-Victorin, riche de 900 000 spécimens.
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