Partager Au Québec, la première bibliothèque publique de semences a vu le jour en 2015. Depuis, les initiatives se multiplient. Les livres sèment des idées. Et voilà que les bibliothèques sèment des plantes ! Saviez-vous qu’on peut dorénavant « emprunter » des semences dans plusieurs bibliothèques et organismes ? Le concept est simple… On choisit des graines de légumes, fruits ou fleurs à semer. On les cultive. Puis, si possible, on rapporte à la bibliothèque une partie des graines récoltées, pour passer au suivant. C’est l’occasion de jardiner à peu de frais, mais aussi et surtout de découvrir des variétés rares, locales ou en voie d’extinction. Rappelons que depuis un siècle, 75 % des variétés agricoles ont disparu avec l’uniformisation de l’agriculture. La majorité des variétés subsistantes sont menacées de disparaître. C’est là que nous pouvons faire une différence. En cultivant ces plantes et en partageant leurs semences, on les garde vivantes et bien adaptées à nos régions. Au Québec, la première bibliothèque publique de semences a vu le jour en 2015. C’était à la Bibliothèque Atwater dans le quartier Westmount, à Montréal. Depuis, les initiatives se multiplient. La plupart de celles-ci, aussi appelées « grainothèques », sont hébergées dans des bibliothèques municipales. À Montréal, les bibliothèques La Petite Patrie et Ahuntsic sont particulièrement dynamiques. Des organismes communautaires ont aussi rejoint le bal, notamment le Santropol Roulant et Mon Quartier nourricier. En région, la bibliothèque de Dolbeau-Mistassini s’ajoutait l’an dernier à la longue liste de bibliothèques offrant ce service, aux côtés des bibliothèques de Sainte-Marguerite, de Salaberry-de-Valleyfield, de Victoriaville et bien plus encore ! Faites donc un tour à votre bibliothèque ! C’est une mine de culture… pour les idées, mais aussi maintenant pour le patrimoine agricole ! Et bonne saison des semis ! Par Marie-Hélène Croisetière, rédactrice en chef Retour aux nouvelles Partager